Communication commune de l'Asloca Vaud et Genève.
Lors de la table ronde consacrée à la pénurie de logements qui s'est tenue le 12 mai dernier et dans des articles parus dans la presse, l'Asloca Suisse a été amenée à se positionner sur différentes pistes visant à résorber la crise actuelle. Ainsi, la question relative aux surfaces d'habitation – objectivement marginale et qui concerne essentiellement les biens de très haut standing – ne doit pas occulter les revendications qui sont au cœur de notre action. La spéculation sur les immeubles et les terrains à bâtir ainsi que les rendements stratosphériques dont bénéficient les investisseurs immobiliers sont sans conteste les principaux facteurs de renchérissement du logement. La pénurie n'induit pas par elle-même une hausse des prix (à l'achat ou à la location), mais permet aux investisseurs de profiter de la situation pour fixer des prix artificiellement élevés qui sont sans rapport avec les coûts effectifs. S'il n'est pas un facteur de hausse en soi, le faible taux de logements disponibles constitue néanmoins un frein à la mobilité et à l'obtention d'un logement adéquat pour les locataires, ce dont nous sommes bien conscients.
La solution ne réside toutefois pas dans la discrimination de certains locataires par rapport à d’autres. Nous ne soutiendrons pas davantage les propositions visant à réglementer la manière de vivre des locataires et réaffirmons la poursuite de notre but : une meilleure protection des locataires. À ce titre, la solidarité est la seule réponse possible si l’on entend limiter les abus d’investisseurs toujours plus gourmands.
